Under the cover/ Derrière les apparences

Day 15 – 10/07/2015 – 174 kms – Velike Lasce à Brckovljani

Every morning, Mija wakes up at 5:30 to go work in Ljubljana. But I stay a little longer with her friend Janez once she is gone to finish charging my batteries. He offers me a yellow vest, to wear on roads where traffic is important. That’s my 4th gift and I’ve only been gone for a few days. What’s it going to be at the end! Suddenly, as I was sitting on the front porch, trying to communicate with Janez, a man comes up to us and holds out his hand to greet me. “Hi Pauline, my name is Andy, and I am so happy to meet you”. What? How does a guy in a small village lost in Slovenia know my name? “I know everything about you, you’re 26, you left from France, you’re Miss Sun Trip and I’m so so so happy to meet you!” OK, so it can’t be a coincidence! “Who are you?” It turns out Andy is the founder of Slovenian Solarbikes, and Florian Bailly’s (the organizer of the Sun Trip) main contact in Slovenia! He looked for me on the map, tracking me with my GPS to say hi, before going to give a helping hand to Elise and Denis who had a component that burned in their regulator (fuse?)! But before leaving, photoshoot and food distribution are in order: Andy loads me with sandwiches, crackers, orange juice… And I thought I was going to lose some weight during this trip!

Tous les matins, Mija se lève à 5 :30 pour aller travailler à Ljubljana. Mais je reste un peu plus tard avec son ami Janez après son départ pour finir de charger mes batteries. Il m’offre un gilet jaune fluo, à porter sur les routes les plus passantes. C’est mon 4e cadeau et je ne suis partie que quelques jours. Qu’est ce que ca sera à la fin ! Soudainement, alors que Janez et moi étions assis devant la maison, essayant tant bien que mal de communiquer, un homme se plante devant moi la main tendue en signe de bonjour. « Bonjour Pauline, je m’appelle Andy et je suis trop content de te rencontrer enfin » Hein ? Comment un gars d’un petit village paumé au milieu de la Slovénie connait mon nom ? « Je sais tout de toi, tu as 26 ans, tu es partie de France, tu es Miss Sun Trip et je suis super content de te rencontrer ! » Ouais, là ça fait un peu beaucoup pour que ce soit un hasard. « Qui es-tu ? » Andy est en fait le fondateur, d’après ce que j’ai compris, de « Slovennian Solarbikes », et le contact privilégié de Florian, l’organisateur du Sun Trip, en Slovénie. Il m’a cherché sur la carte, me suivant grâce à ma balise GPS juste pour dire bonjour, avant d’aller donner un coup de main à Denis et Elise, qui avait un problème technique avec un de leurs régulateurs. Mais, avant de partir, une séance photo et remise de nourriture sont de rigueur : Andy me charge de sandwichs, crackers, jus d’orange… Et moi qui pensais perdre du poids pendant ce séjour !

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Leaving Andy and Janez behind, the bucolic paths continue taking me from hill to hill, from wonder to wonder. It’s seems Slovenians have understood the key to being happy, and live the ideal lifestyle, in total harmony with nature. They all smile as I pass them. Each and every household seems to be self-sufficient, growing crops in their gardens: tomatoes, salad, wheat, eggplants, mint and all kinds of fruit. But breeding cows, sheep, horses and chickens is also very common. Furthermore, Slovenians are truly excellent drivers, very respectful of cyclists on the road, as cycling culture is very developed in this country. I’ve come across so many of them, racing in theses beautiful mountains. It’s funny how cyclists greet each other, a discreet nod meaning we’re part of the same team.

Alors que je quitte enfin ce nid douillet, les chemins bucoliques continuent de me transporter de colline en colline, de merveille en merveille. Il me semble que les Slovènes ont tout compris, et ont adopté un mode de vie idéal, en parfaite harmonie avec la nature. Ils sourient tous quand j’apparais, acquiesçant d’un hochement de tête approbateur. Chacune des maisonnées semble auto-suffisante, cultivant leur jardin : tomates, salade, blé, aubergines, menthe et toutes sortes de fruits et légumes. Mais l’élevage de moutons, vaches, chevaux, et poulets semble aussi être la norme. En plus, les Slovènes conduisent très bien, et sont extrêmement respectueux des cyclistes, car là-bas, c’est un sport largement pratiqué. J’en ai croisé tellement, parcourant ces magnifiques montagnes. C’est d’ailleurs assez rigolo la manière dont ils se saluent, un hochement de tête discret qui veut tout dire : on est dans la même équipe !

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As I stop in a nearby Inn, I start a conversation with the barman and his friend, a cook, who both speak very well English. They tell me what I see of Slovenia is only the front golden cover of an old rotten book. Slovenia isn’t what it was twenty years ago, and the economy is catastrophic. Contrary to what people think, corruption is everywhere and also the price of goods is very low compared to the west, salaries are outrageous. The cook gives me his salary: 600 euros per month. I wasn’t expecting a salary lower than that of the average Kazakh (800 euros) and I must admit I was quite surprised. This young man has the elegancy of not asking for mine but understood by my reaction it was much higher. But they also acknowledge that, in this land of farmers and breeders, no one is hungry.

Arrêt dans une auberge du coin, je commence une conversation avec deux gars, le barman et un ami, cuisinier, qui parlent bien anglais. Ils me racontent que ce que je vois de la Slovénie est en fait la couverture dorée d’un vieux livre tout pourri. La Slovénie n’est plus ce qu’elle était, et l’économie est une catastrophe. Contrairement à ce que peuvent penser les gens, la corruption est assez pratiquée et bien que le prix des denrées soit bien plus faible qu’en Europe occidentale, les salaires sont anormalement bas. Le cuistot me donne son salaire : 600 euros/ mois. Je ne m’attendais pas à un salaire plus faible que le salaire moyen Kazakh (800 euros) et je dois avouer que j’ai été très surprise. Ce jeune homme a l’élégance de ne pas me demander le mien mais a bien compris, au vu de ma réaction qu’il devait être bien plus élevé. Mais ils reconnaissent également que, sur cette terre de fermiers et d’éleveurs, personne ne meure de faim.

At midday, I stop at Novo Mesto to have lunch with Andrej, a couchsurfer who invited me to sleep at his yesterday. Unfortunately, I couldn’t reach his town before nightfall! As an electrical engineer, he was very interested in the solar bike and really wanted to see the beast and ask questions. He asked me what I would change with a bigger budget. I reply the engine, the width of the panels, and add a regenerative brake, which could have been very useful in mountain areas! He agrees and bets he can build one himself. Can’t wait to see it!

A midi, je m’arrête à Novo Mesto pour déjeuner avec Andrej, un couchsurfer qui m’avait invité à dormir chez lui hier. Malheureusement, je n’avais pas pu atteindre la ville avant la nuit. En tant qu’ingénieur électricien, il était particulièrement intéressé par Roger et voulait vraiment voir la bête et me poser des questions. Il me demande ce que je changerais avec plus d’argent et un peu de recul. Je lui réponds le moteur, la largeur des panneaux, et je rajouterais un frein de récup, ce qui aurait été particulièrement utile dans les zones montagneuses. Il semble d’accord et parie qu’il peut en faire un lui-même. J’ai hâte de voir ça !

After lunch, I recuperate the valley leading me to Croatia. The mountain area is behind me, and from now on it is flat all the way to Zagreb. I finally cross the border. You should have seen the look on the customs officer’s face: “You are now about to leave the Schen… But what the hell is that?” A real shame I didn’t record it ! At the beginning, there’s not much difference with Slovenia, but as we get closer to Zagreb, infrastructures’ and roads’ condition start degrading. I need to get to the other side of Zagreb, where my host awaits. I don’t have time to go around and cut straight through! A very large main road with not much interest. As I rush through Zagreb, my host sends me the exact address which is actually 10 kms further then what I thought! I’m playing with fire, no, it’s not completely dark yet, not completely. The end of my crazy race to fly over the potholes consumes all the energy I had saved up for tomorrow…

Après le déjeuner, je récupère la vallée me menant directe en Croatie. La montagne est derrière moi, et à partir de maintenant c’est relativement plat jusqu’à Zagreb. Enfin, je traverse la frontière. Vous auriez dû les têtes des douaniers : « Vous vous apprêtez à quitter la zone Schen… Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ? ». Dommage de ne pas l’avoir enregistré. Au début, pas de grand changement avecla Slovénie, mais plus on se rapproche de Zagreb, plus les routes et infrastructures  se dégradent. Je dois me rendre de l’autre côté de Zagreb, où mon hôte m’attends. Je n’ai pas le temps de contourner la ville. Tant pis, je prends la grosse route sans charme et sans intérêt qui la traverse d’un trait. Alors que je me précipite à travers Zagreb, mon hôte m’envoie son adresse exacte qui est en fait à 10 kms de là où je pensais devoir me rendre. Je joue avec le feu, non il ne fait pas encore noir, enfin pas complétement. La fin de cette course furieuse, survolant les nids de poules, me fait consommer ce qu’il me restait d’énergie pour demain…

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Zeljka welcomes me to her parent’s house, in a village about 25 kms from the center of Zagreb, where she lives independently on the second floor. Home-made sausages and ham, some cheese and cherries from the garden… absolutely delicious! It’s actually so good that I end up eating everything that is presented to me! Zeljka is a young philosophy and ethics high school teacher, passionate about cyclo-tourism, having travelled in many places in Europe with her friends and her boyfriend: Bosnia, Slovenia, Germany and so many more I can’t remember. Jobs are so hard to get in Croatia, she tells me. She dreams of living abroad, where life seems so much sweeter; Germany for instance. I am quite sad not to have arrived earlier at her place as I really enjoyed her company. I hope she’ll come and visit me in London!

Zeljka m’accueille dans la maison de ces parents, dans un village a environ 25 kms du centre de Zagreb, où elle vit de manière indépendante au deuxième étage. Du saucisson et du jambon fait maison, du fromage et quelques cerises du potager… absolument délicieux ! C’est tellement bon que je mange tout ce qu’elle me donne ! Zeljka est une jeune professeure d’éthique et de philosophie au lycée, passionnée de cyclo-tourisme, et a voyagé un pue partout en Europe, avec ses amis et son copain : Bosnie, Slovénie, Allemagne et pleins d’autres pays. Elle me dit qu’il n’y a plus de travail en Croatie. Elle rêve de vivre à l’étranger où la vie semble tellement plus agréable, en Allemagne par exemple. Je suis assez frustrée de n’être pas arrivée plus tôt chez elle car j’ai vraiment apprécié sa compagnie. J’espère qu’elle viendra me voir à Londres !

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