I know I’m (very) late, I am trying to catch up, should be returning to a 1 day, 1 post rythm soon ! It’s been an amazing (but leaving me very little time to write) adventure since I entered Romania, and I really can’t wait to share it. Pléiade excuse mistakes, i don’t have much to time to re read the text!
Je sais que je suis (très) en retard au niveau des nouvelles, j’essaie de retounrer au rythme de 1 jour = 1 post! Depuis que je suis arrivée en Roumanie, je vis une aventure extraordinaire (mais qui me laisse peu de temps pour écrire), que j’ai vraiment hâte de partager. Pardonnez les fautes, je n’ai pas eu le temps de relire!
The longest day / Le jour le plus long
Day 22 – 17/06/2015 – 130 kms – Rosiori de Vede à Bucharest Total : 2996 kms
It’s supposed to be a short ride. I wake up early, to try and make it by the beginning of the afternoon in Bucharest. That’s what I told Philippe, who is the director of the maintenance depot there, but also my friend, a former colleague from Kazakhstan. Unfortunately, as I had seen on the weather broadcasts, the sky is dark and grey, not one single sun ray pierces through the clouds. With the wind powerfully blowing in the wrong direction, it took me some time to realize that the brake pads were misadjusted and continuously braking, slowing me down, consuming an incredible amount of energy and damaging my brake disk. Last night, I remember the front wheel hit on something as the three guys trying to make my bike enter a small door to store it for the night. It might have been at that moment? I desperately try to adjust it several time but it isn’t perfect at all. As I was thinking things couldn’t get worst, it starts raining. A few meters later, I use the nearest gas station as a shelter for a few hours. I was very optimistic about arriving in Bucharest after lunch.
Aujourd’hui, c’est censé être une journée relativement courte. Je me lève tôt, pour essayer d’atteindre Bucarest en début d’après-midi. C’est ce que j’ai dit à Philippe, le directeur du dépôt Alstom, un ami et ex-collègue du Kazakhstan. D’après ce que j’ai compris, une armée de mainteneurs m’attendent de pied ferme sur le site. Je ne vais pas être déçue ! Malheureusement, comme on pouvait le voir sur les prévisions météos, le ciel est sombre est gris, pas un rayon de soleil ne perce ces nuages épais. Avec un vent puissant à contresens, ça m’a pris un peu de temps à réaliser que mes plaquettes de freins n’étaient pas bien réglées et freinaient en continue, ce qui me ralentissait dans ma progression, consommait de l’énergie inutilement et en plus abimait mon disque de frein. Hier soir, je me souviens que la roue avant a cogné contre quelque chose alors que les trois gaillards de l’hôtel m’aidaient à faire rentrer mon vélo par une petite porte pour le ranger pour la nuit. Peut-être un dérèglement à ce moment-là ? J’essaie de le re-régler plusieurs fois mais à la fin, c’est loin d’être parfait. Comme si les choses ne pouvaient pas empirer, il se met à pleuvoir. Quelques mètres plus loin, je trouve une station-service qui va me servir d’abri quelques heures. Disons que j’ai été très optimiste de penser que je pouvais arriver à Bucarest juste après midi.
A few hours later, it stops raining. My batteries are still almost empty, but I decide to get a move on, rather (or exclusively) using my legs. One thing I really like about Romania, as anyone knowing me a little might have guessed, are the horses. There are horses everywhere, in all fields but also on the side of the streets and there is a large number of wooden carts as well, and generally with rather good-looking horses pulling them. There are so many that signs have even been installed especially for them, indicating on which road they can circulate and on which they can’t. Their drivers often smile and wave their hands in my direction. One of them even asks me if I want to take a break and put the bicycle inside for a few kilometres. I refuse of course. No cheating.
Quelques heures plus tard, il s’arrête de pleuvoir, mes batteries sont toujours presque vides, mais je décide de bouger quand même, me servant plutôt (voir exclusivement) de mes jambes. Une chose que j’apprécie beaucoup en Roumanie, comme tous ceux me connaissant un minimum pouvaient se douter, ce sont les chevaux. Il y a des chevaux partout, dans tous les prés, mais aussi devant les maisons, sur le bord de la route et un nombre impressionnant de charrettes en bois, tirées le plus souvent par des chevaux qui ont de la gueule. Il y en a tellement que des signes ont été installé spécialement pour les eux, leur interdisant l’accès à certaines voies. Leurs conducteurs me sourient en me saluant. L’un deux me demande même si je souhaite metre mon vélo dans sa charrette pour m’avancer de quelques kilometres. Je refuse évidemment, c’est de la triche !
Nevertheless, I had the best welcome ever in Romania’s capital! Arriving exhausted near Bucharest, I stop once more to fix my brake problems, but I get a call from Razvan, a HR working for Philippe and he tells me they were waiting for me in Mihailesti a little further along the road, and that he’s got with him “the best bike specialist”. So, I get back on my Roger and a few meters on, I see them, all filming my approach and visibly very excited to see me (and so am I): Claudio, the IT guy, Razvat, and Valentine, the specialist. Indeed, he did look like a specialist, all dressed up in professional-looking cycling outfit, and with an incredible amount of accessories, including a head-torch, reminding me of those crazy moles in cartoons. As soon as I arrive, he takes a seat near my front wheel and starts tinkering with the brake. I try to help him, but I seem to rather be bothering him. So we start chatting with the others. Less than twenty minutes later, Valentine has readjusted the brakes and we’re ready to go! How efficient!
Il n’empêche, j’ai eu un accueil si exceptionnel à Bucarest que j’en ai vite oublié tous mes malheurs! Arrivant crevée aux abords de la capitale roumaine, je m’arrête de nouveau pour essayer de régler ce problème de freins, mais je reçois un appel de Razvan, le RH de l’équipe de Philippe, qui me dit qu’il m’attend dans Mihailesti, un peu plus loin sur la route, et qu’il a avec lui « le meilleur spécialiste du vélo ». Donc, je me remets en selle et je les retrouve quelques centaines de mètres plus loin, filmant mon arrivée et visiblement très contents de me voir : Claudio, l’IT, Razvat, et Valentine, le spécialiste ! Oui, il ressemble vraiment à un spécialiste, vêtu d’un ensemble moulant de cycliste pro avec un nombre incalculable d’accessoires en tout genre, comprenant un phare au-dessus du casque, lui donnant un air de taupe de dessin-animé. Aussitôt arrivée, le voilà qui bidouille avec mon frein. J’essaie de lui prêter main forte, mais ça semble plutôt l’embêter. Du coup, je discute avec les autres. Moins de vingt minutes plus tard, Valentine a ajusté ses freins et on est prêt à partir ! Super efficace !
I am escorted, as a VIP would be, all the way to the centre of Bucharest. Valentine in front, showing the way very professionally indicating each and every pothole (and there was quite a few!), and the two others following me. Philippe joins us to reinforce the escort with his car a little before entering the city. My first thoughts on Bucharest is that it seems like a really cool town. But it’s getting dark, and as today has been a really grey day, my batteries are running out. For those asking me if I could cycle with no energy well, I managed to pull Roger on the last 8 kilometres leading to the depot using only the force of my legs. Luckily, it was flat. There, my bike is stored and ready for the repair team to take care of it tomorrow. After this seemingly ceaseless day, Philippe brings me to an Italian restaurant. It’s so nice to have real food! I order a large pizza, and there’s nothing left of it after a few minutes. A nice reunion dinner but where, rather than talking about the good old times, we rather talk about the good new challenges ahead! .
Je suis escortée, telle une véritable VIP, Valentine ouvrant la voie, de manière très pro, m’indiquant chaque nid de poule (et il y en avait un paquet), et les deux autres à l’arrière (voir très loin derrière) jusqu’au centre de Bucarest. Philippe nous rejoint pour renforcer l’escorte avec sa voiture juste avant d’entrer dans la ville. En découvrant Bucarest, je me dis tout de suite que ça a l’air d’être une ville super sympa. Mais il fait presque nuit, et, une fois n’est pas coutume, je n’ai plus de batterie. Pour ceux qui me demandaient si c’était possible pour moi d’avancer sans énergie, et ben, j’ai réussi à tirer Roger sur les 8 derniers kilomètres menant au dépôt à la seule force de mes jambes. Heureusement, c’était plat ! Là, mon vélo est rangé pour la nuit, et attend l’équipe de maintenance de demain. Après cette journée interminable, Philippe m’emmène dans un super restaurant Italien. Si bon de manger des vrais repas ! Je commande une grande pizza. Il n’en reste pas une miette quelques minutes plus tard. Un dîner de retrouvailles très sympa où nous échangeons sur nos projets à venir plutôt que de parler du bon vieux temps.
Arrived just in time to BLS / Une arrivée à BLS qui tombe à pic
Day 23 – 17/06/2015 – 0 kms – Bucharest
Yes, today, TLS (train life services), the maintenance branch of Alstom Transport, has been transformed to BLS (bycicle life services). After a late wake-up and a interesting taxi ride where the driver was going on about corruption in Romania and the how ridiculously low wages were for “normal people”, unable to rent a flat by 30 yos, I arrive at the depot at around eleven. As soon as I arrive, I am greeted by several enthusiastic people in the corridors “Hi Pauline!”. Wow I’m a celebrity here! Everyone is really interested and wants to see Roger (He’s even more a celebrity than I am!). Gaby, head of the repair team, also comes to greet me and brings me back to the repair area. There, I meet with the operators that had volunteered for Roger’s 3000 kms servicing stop! They had actually already found solution to stop the batteries from tilting sideways in the pouch in which they are contained, and cut out two plates, to be set under each bag to ensure their horizontality. Amazing!
Oui, aujourd’hui TLS (train life services), la branche de maintenance de Alstom Transport, est devenu BLS (Bycicle life sevices). Après une bonne grasse mat et un voyage en taxi interessant, au cours duquel mon chauffeur s’étendait sur les problèmes dans son pays, la corruption, les salaires extremement bas des gens « normaux » qui, à 30 ans, ne peuvent même pas se loger, j’arrive enfin au dépôt aux alentours de 11 heures. Aussitôt arrivée, je suis saluée par de nombreuses personnes dans les couloirs « Salut Pauline, et bienvenue ! ». Wow, une vraie célébrité ! Tout le monde s’interesse et veut voir Roger (Il est encore plus sollicité que moi !). Gaby, à la tête de l’éuipe de réparation, m’accueille et me conduit au centre de réparation. Là, je rencontre les opérateurs qui s’étaient portés vonlontaires pour la révision des 3000 kms de Roger. Quand je suis arrivée, ils avaient déjà imaginé une solution pour mon problème de batterie qui avait tendance à se casser la gueule dans le sac avec deux plaques qu’ils avaient découpées et allaient fixer horizontalement sous les sacs. Incroyable !
“What else?” So we go through a few little issues I had encountered during the trip and everything is taken care of. Their professionalism and attention for my bike is impressive, I am deeply touched about how seriously they take their mission. We even go to buy stuff in the nearby shops to make sure I have all the needed repair material and replacement kits. As soon as I come back from lunch with Razvan and Philippe, I am called upon by Doctor Lily, the site’s doctor, for a complete overview of my health status. Doctor Lily is quite a personage, a young feminine woman. As she takes my oxygen percentage, my blood pressure, weight ect she tells me about what it’s like to be a woman in this manly environment, especially working in a depot, where you need to be reactive as emergencies can be life threatening. But she also describes her infirmary as a little sanctuary for the employees when they are not feeling well and need a brake during the day. I can understand them, I almost fell asleep lying in the camp bed as he was talking to me! She had the infirmary specifically set up on the third floor so that employees have to make a small physical effort to go there. Apparently, it’s a Romanian tradition. I think I have rarely met anyone with such self-confidence, or at least in appearances. “Because we are Scorpios”.
“Mais encore?” Je leur explique quelques difficultés techniques rencontrées pendant le voyage qu’ils s’empressent à essayer de régler rapidement. Je suis vraiment impressionnée par leur professionnalisme et touchée par l’énergie qu’ils déploient pour s’assurer que je reparte dans les meilleures conditions. Nous partons même acheter quelques affaires dans les magasins aux alentours pour s’assurer que mon kit de réparation perso est au complet. Aussitôt rentrée du déjeuner, Docteur Lily, le docteur du site, me demande de la suivre dans son infirmerie pour faire une révision complète de la cycliste cette fois-ci. Un sacré personnage cette Lily, une jeune femme très coquette. Alors qu’elle mesure mon pourcentage d’oxygène, ma tension, mon poids etc elle m’explique qu’il faut un certain caractère pour être une femme pour occuper ce poste chez Alstom. En effet, il faut garder son sang-froid et savoir réagir rapidement car les urgences auxquelles elle est confrontée peuvent être question de vie ou de mort. Mais elle décrit aussi son infirmerie comme un petit refuge où les employés viennent se ressourcer quand ils sont épuisés et qu’ils ont besoin d’une pause dans leur journée bien remplie. Et je les comprends, je me suis presque endormie sur le lit d’infirmerie. L’infirmerie, elle l’a fait mettre au 3e étage spécifiquement pour que les patients aient à faire un petit effort physique pour l’atteindre. Apparemment, c’est une tradition Roumaine. Je crois que je n’ai jamais rencontré quelqu’un avec autant de confiance en soi, ou au moins en apparence. « Parce qu’on est Scorpions ».
I am expecting my Kazakh and Azeri visa to arrive at the Alstom office in Bucharest today or tomorrow. Depending on the date, I’ll probably leave a day later. But, as I am taking advantage of this free time to work on a few pending topics for next year, the Kazakh embassy in France calls me : ”You will not get the Kazakh visa, I’m sorry”. “Whaaaaat?” “You have been to Guinea recently, you might have Ebola, we cannot let you enter the country” Seriously? Incubation period is 21 days and I’ve been there over 3 months ago. I try everything to convince her, but it’s no use. After several discussions with the consulate, I manage to negotiate an exceptional derogation. I need to get a document from a doctor saying that I don’t have Ebola. And in French of course, but official translation from a notary will do. OK no time to lose trying to negotiate more, I won’t get more. I immediately inform Philippe and Doctor Lily, who take an appointment for me at Medlife in an hour. The doctor is quite cooperative and the certificate is done in no time but it still needs to be translated. That will wait until tomorrow, it’s too late now.
J’attends mon visa Azéri et Kazakh que j’ai fait envoyer aux bureaux d’Alstom à Bucarest et qui doivent arriver aujourd’hui ou demain. En fonction de quand ca arrive, je serais probablement obligée de partir un jour plus tard. Mais, alors que je profite de ces instants de répit pour travailler quelques mails, l’ambassade du Kazakhstan en France m’appelle : « Nous ne pouvons vous donner le visa Kazakh, désolé » « Pardon ? » « Vous avez été en Guinée récemment, vous pourriez avoir Ebola, donc vous ne pouvez rentrer sur le territoire Kazakh » C’est le comble ! Après avoir rentrée et sortie de ce pays plus d’une vingtaine de fois en deux ans, on m’y interdirait l’accès ! La période d’incubation est de 21 jours et j’étais en Guinée il y a plus de trois mois. Je tente tout pour la convaincre, mais elle me dit que c’est la procédure. Heureusement, après une négociation difficile avec le Consul, je parviens à obtenir une dérogation exceptionnelle. Il faut que je parvienne à récupérer une attestation d’un médecin stipulant que je n’ai pas Ebola. Et en français, s’il vous plait, traduction officielle fera l’affaire. OK, pas de temps à perdre à négocier, c’est déjà pas mal. J’en informe immédiatement Philippe et surtout le docteur Lily, qui parvient à m’obtenir un rendez-vous chez Medlife dans une heure. Le médecin est plutôt coopératif et l’attestation écrite rapidement mais j’ai encore besoin de la faire traduire. Ca attendra demain.
I know I’m not leaving early tomorrow morning, as we have to find a translator and a notary, so it’s a perfect opportunity to visit Bucharest by night. Dinner is ordered in the interior courtyard of a typical Romanian restaurant. Cheerful singers and musicians wonder about between tables playing traditional music. Doctor Lily describes the beauty of the Romanian mountains and tells us about Vlad Tepes (trad. Vlad “the Impaler”), a wise and respected king of the Draculea dynasty, who was also feared as he was known to punish any infractions, from the smallest of lies to the worst crimes, by impaling the guilty. The legend says there was not enough trees in the forest to satisfy his will. All the stupid stories around his fictional character “Count Dracula” are inventions from the west with no touch with reality, from Doctor Lily’s point of view. Thanks to her, I even get a small souvenir!
Du coup, je ne partirais pas demain matin, c’est un fait, car je dois trouver un traducteur et un notaire. J’en profite pour découvrir Bucarest de nuit. Nous dinons dans la cour intérieure d’un restaurant typique roumain. Des chanteurs et musiciens enjoués se baladent entre les tables jouant des airs traditionnels roumains. Le docteur Lily nous décrit la beauté des montagnes roumaines, plus au Nord de là où je suis passée, et nous raconte l’histoire de Vlad Tepes (trad. Vlad l’«empaleur »), un roi de la dynastie des Draculea, sage et respecté, mais aussi craint, connu pour punir toute infraction, du plus petit mensonge aux pires des crimes, en empalant les coupables. La légende dit que la forêt ne comptait pas assez d’arbres pour satisfaire ses besoins. Toutes ces histoires débiles inventées par l’Occident autour du personnage « Comte Dracula » n’ont ni queue ni tête, d’après le docteur Lily. Grâce à elle, je repartirais même avec un petit souvenir !
The rest of the evening is spent visiting Bucharest, wondering about through the small pedestrian streets full of nice and noisy bars. I can’t help noticing signs such as “hot massage” appearing in bright red neon above a great number of them. It’s Tuesday evening, but it seems that in these eastern capitals, the day of the week doesn’t really matter, there’s always a great atmosphere, with a lot of people in the streets and on the terraces, having a drink and dancing. After a delicious ice cream, we make a small detour to admire the “House of people”, the biggest administrative building in the world, and the second largest building in the world after the USA’s Pentagon. In his madness, Ceausescu had this building imagined by a 28-year old architect in 1986, but it was completed only in 1997, eight years after his death.
Nous passons le reste de la soirée à flâner dans les rues de Bucarest, errant dans les petites rues piétonnes remplies de bars sympathiques. Je ne peux m’empêcher de remarquer qu’un certain nombre d’entre eux affichent des néons un peu plus hauts tels que « hot massage ». C’est mardi soir, mais j’ai l’impression que peu importe le jour de la semaine, dans ces villes de l’est, il y a toujours une sacré ambiance, avec beaucoup de gens sur les terrasses qui s’apprêtent à faire la fête ! Après une glace délicieuse, on fait un petit détour par la « Maison du Peuple » (rebaptisé palais du parlement après 1989), le plus grand bâtiment administratif du monde, et deuxième plus grand bâtiment du monde après le Pentagone américain. Dans sa folie, Ceausescu avait confié la conception de ce bâtiment à une jeune architecte de 28 ans en 1986, mais il ne fût réellement terminé qu’en 1997, soit huit ans après sa mort.
Hard to leave / Départ difficile
Day 24 – 19/06/2015 – 87,5 kms – Bucarest à Ruse
When I arrived to the office at eight, all the remaining work on Roger had been completed: the plates had dried (had been painted in black), screwed to the bike etc. Philippe had organized the doctor’s certificate to be translated to French and validated by a notary. At 10:30, I received the document and sent it to the embassy. Almost too easy! After a short lunch with Philippe, I head to my bicycle to pack up my stuff. There, everyone is waiting for me in a semi-circle around Roger. After a few jokes, as I am putting my feet on the pedal to leave, I hear their applauses behind me. And guys, I can tell you now, it might sound stupid but a tear was coming down under those sunglasses.
Thank you Alstom Romania and also a special thanks to Philippe. I could never had done it without you!
Quand j’arrive au dépôt vers huit heures, tout le travail qu’il restait à faire sur Roger était fini : les plaques avaient finies de sécher (ils avaient même pris le temps de les peindre en noir), vissés à la bête etc. Philippe avait organisé la traduction de l’attestation en Français et la faisait valider par un notaire. A 10 :30, je reçois le document et l’envoie à l’ambassade. Presque trop facile ! Après un court déjeuner avec Philippe, je me dirige vers mon vélo pour ranger mes affaires. Là, tout le monde m’attend en arc de cercle autour de Roger. Après quelques blagues avant de partir, alors que je pose le pied sur la pédale pour partir, j’entends leurs applaudissements derrière moi. Bon, maintenant les gars je peux vous le dire, ça peut paraitre idiot mais il y avait bien une petite larme qui coulait derrière mes lunettes de soleil.
Merci Alstom Roumanie et surtout un très grand merci à Philippe, sans qui je n’aurais eu aucune chance d’arriver jusqu’au Kazakhstan.
From there to Ruse, the route beautiful and brand new Super-Roger is running super-fast. I randomly meet a very nice painter renovating the paintings of a church. His daughter will actually write to me a few days later to encourage me in my project after her dad gave her my bumper sticker. A beautiful connection! Later, a guy in a mini-van stops on a parking area on the side of the road and runs after me to hand me fresh Coca-cola cans, as fans would do in the “Tour de France”. People are just nice here. However, between Giurgiu and Ruse, a slight smell of stink reaches my nostrils as I get closer to crossing the majestic Danube for the 3rd time. Indeed, Ruse and Giurgiu are known to respectively be the most polluted cities of Bulgaria and Romania. As I cross the bridge, I observe many industrial buildings and oil shafts along the riverside. Not a very pretty sight. I make my way all the way to the city centre, and I am surprised to see how beautiful it is. Paved pedestrian streets, green parks and nice fountains.
De là jusqu’à Ruse (prononcé Roussé), je vois la vie en rose, la route est belle et le tout nouveau Super-Roger va vraiment super vite ! Je rencontre un peintre rénovant les peintures d’une vieille église. Sa fille m’écrira quelques jours plus tard pour m’encourager dans mon initiative après avoir récupérer le petit autocollant que j’avais donné à son père. Quel lien fantastique ! Plus tard, a gars dans un mini-van s’arrête un peu devant moi sur une aire de parking en bord de route. Il attend que j’atteigne son niveau en me regardant étrangement, puis d’un coup me courre après en me tendant des cannettes de Coca-cola bien fraiches qui sortaient tout juste d’une glacière, comme le feraient des fans sur un tour de France. Décidemment, les gens sont vraiment sympas ici ! Par contre, quand j’approche la frontière Bulgare, un pont traversant le Danube (3e fois), entre Giurgiu et Ruse, la puanteur de l’air m’étouffe d’un coup. En effet, Ruse et Giurgiu sont connues pour faire partie des villes les plus polluées respectivement de la Bulgarie et de la Roumanie. Alors que je traverse le pont, je vois pleins de complexes industriels and de puits de pétrole le long du fleuve. Ca n’est pas très beau. Je me fraie un chemin jusqu’au centre-ville, et je suis surprise par son charme. De petites rues piétonnes, des parcs verts et de belles fontaines.
I am joined by Marie, my host for tonight, a former colleague’s niece, who was nice enough to welcome me in her boyfriend’s flat. After a few beers with a friend of theirs, Damien, who seems to be the veteran of the group, going out with a local girl and intending to settle for good in Bulgaria, we go out to eat something in a nearby restaurant. As I am talking with this bunch of VIE (international volunteering in enterprise), I see myself a few years back, when I was 24 years old, starting my VIE in Alstom Transport in Kazakhstan. “Life is cheap here” Compared to western standards, their wages are low, but here, they live like pashas. The east is their playground: Bucharest for the nightclubs, Varna and Burgas for the beaches. They tell me this town has known its apogee when the commercial agreements between Danuvian states were signed. But the town has been degrading ever since. Recently, the city centre has been renovated, that’s why it seemed so nice. We also talk about their projects for the future, they have so many! Why not stay here? It’s much easier to launch your own business than in the west apparently, which seems to be the dream of most young people nowadays. Be your boss is the new motto.
Je suis rejoint par Marie, mon hôte pour ce soir, la nièce d’un collègue de Belfort, qui m’accueille à bras ouverts chez son copain. Après quelques bières avec un de leurs amis, un certain Damien, le vétéran de l’équipe, qui sort avec une fille du pays et qui compte bien s’installer pour de bon en Bulgarie, on part manger un bout dans un restaurant du coin. Tandis que nous discutons, je me revois quelques années en arrière, à 24 ans, quand je débutais mon VIE à Astana pour Alstom Transport. « La vie est peu chère ici » Comparés aux normes de l’occident, leurs salaires ne sont pas élevés mais ici, ils vivent comme des pachas. L’est est leur terrain de jeu : Bucarest pour les sorties, Varna et Burgas pour les plages. Ils me disent que cette ville a connue son apogée quand le commerce du Danube a été facilité par différents accords. Mais la ville se dégrade depuis. C’est seulement parce qu’ils viennent de refaire tout le centre que ca parait nickel. On parle aussi de leurs projets d’avenir et rêves de réussite. Ils ont plein d’idées, et ça fait plaisir à voir. Pourquoi ne pas rester ici ? C’est bien plus facile de démarrer son business ici qu’en Europe de l’ouest apparemment, ce qui semble être le rêve de beaucoup de jeunes personnes de nos jours. Être son boss est le nouveau credo.